Théorie vs expérience : un débat toujours d’actualité
- Mules Qui peut
- 28 sept.
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Suite à une discussion avec ChatGPT au sujet de la maltraitance animale, une évidence m’est revenue : la frontière entre théorie et expérience est parfois un gouffre.
Dans l’univers numérique, la moindre claque donnée à une mule est immédiatement considérée comme de la maltraitance. D’un point de vue théorique, cela se tient : la bienveillance doit primer.
Mais que faire quand une mule de 800 kg vous écrase le pied ?
Selon l’IA : « Se mettre en contact protégé, puis la pousser doucement sur le flanc pour qu’elle s’écarte. »
En pratique… c’est déjà l’hôpital assuré pour soigner les multiples fractures.
Cette anecdote m’a fait sourire, mais elle illustre parfaitement le décalage entre un raisonnement logique et la réalité du terrain. Les deux ne s’opposent pas forcément : la théorie éclaire, donne des repères, fixe des principes essentiels (comme le refus de la violence). Mais elle devient parfois aveugle aux contraintes physiques, aux réflexes du corps, aux urgences de l’instant.
On retrouve cette tension dans bien des domaines :
théorie vs terrain
connaissance vs expérience
intellect vs vécu corporel
Avec les mules, cet écart est criant. L’éducation d’un animal de 800 kg n’est pas une équation abstraite. C’est un corps à corps, une relation d’ajustement permanent, où l’instinct, la présence physique et l’expérience concrète comptent autant que les concepts.
La théorie est un outil précieux. Elle permet d’avancer avec plus de conscience, d’éviter les erreurs du passé, d’offrir des cadres éthiques. Mais elle devient dangereuse lorsqu’elle se fige en idéologie, coupée du réel, au risque de condamner ce qui relève simplement du réflexe vital ou de l’adaptation pratique.
Notre rôle, en tant que muletiers, est justement de maintenir ce lien entre pensée et action.
Rappeler que l’expérience vécue reste irremplaçable. Accepter que la théorie doit parfois plier devant la matière, le poids, le mouvement, le vécu corporel.
Parce qu’au fond, la mule n’est pas un concept. Elle est une présence concrète, exigeante et terriblement formatrice. Elle nous apprend, à chaque instant, que le vécu vaut parfois mille théories.
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