En Chine, les mules occupent une place intéressante, mêlant utilité traditionnelle et rôle économique. Voici quelques aspects importants concernant les mules en Chine :
1.Histoire et Utilisation Traditionnelle
Les mules ont été utilisées en Chine pendant des siècles, principalement comme animaux de trait et de bât, notamment dans les régions montagneuses et rurales. Leur robustesse, leur endurance et leur résistance aux climats difficiles en ont fait des atouts précieux pour le transport de marchandises. Elles étaient particulièrement prisées dans les routes commerciales, comme la célèbre Route de la Soie, où elles pouvaient traverser des terrains accidentés tout en portant de lourdes charges.
2. Régions avec une Forte Population de Mules
Les régions rurales et montagneuses, telles que le Yunnan, le Sichuan, et le plateau tibétain, utilisent encore des mules, bien que leur importance ait diminué avec la mécanisation. Dans ces zones, les mules restent importantes pour l'agriculture et le transport, notamment dans des endroits où les véhicules modernes ne peuvent pas accéder.
3. Rôle Économique et Agricole
En Chine, les mules sont souvent croisées pour obtenir des animaux robustes et adaptés aux travaux agricoles. Les croisements entre ânes locaux et chevaux sont réalisés pour améliorer certaines caractéristiques comme la force et l'endurance. Les marchés locaux incluent parfois des foires spécialisées pour le commerce des mules, bien que la demande ait baissé face aux alternatives motorisées.
4. Modernisation et Déclin de l'Utilisation des Mules
Avec l’urbanisation rapide et la modernisation agricole, l’utilisation des mules a décliné au profit des tracteurs et autres machines agricoles. Cependant, dans les régions reculées ou au sein des populations nomades, elles gardent un rôle fonctionnel.
5. Culture et Symbolisme
Les mules n’ont pas une forte présence symbolique dans la culture chinoise comparée à d’autres animaux comme le cheval ou le dragon, mais elles sont souvent associées à la persévérance et à la force tranquille. Dans certaines traditions locales, elles représentent un animal de transition entre l'ancien monde rural et le nouveau monde moderne.
6. Écologie et Tourisme
Certaines régions touristiques en Chine, comme les zones de trekking dans le Yunnan ou près des montagnes sacrées, utilisent encore des mules pour le transport des bagages des randonneurs. Elles jouent également un rôle dans des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement dans des communautés qui cherchent à éviter une dépendance excessive à la machinerie.
Un article sur le Figaro https://www.lefigaro.fr/voyages/chine-une-caravane-vers-le-shangri-la-20200731?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR3cBzZafW7UG68MGqzr87QXE-wUzQV0IKWQfpj7BPgFutpa4ZzBEARdlkA_aem_tt_vkOmMuMCqmQZpBDB_5A
7.Consommation
En Chine, la viande de porc domine la consommation, suivie par le poulet et le bœuf. La viande de mule est rarement consommée, car les mules sont principalement utilisées comme animaux de travail pour leur robustesse et leur endurance, sans tradition culinaire associée.
8.Protection animale
En Chine, le traitement des mules varie selon les régions et les usages. Traditionnellement utilisées pour le travail, elles peuvent être bien traitées ou souffrir de négligence, surtout dans les zones rurales pauvres. L'industrie de l'eijao, bien que centrée sur les ânes, pourrait indirectement les concerner, suscitant des préoccupations sur le bien-être animal. La prise de conscience progresse, mais les lois sur la protection des animaux restent limitées pour les animaux de travail. Leur bien-être dépend principalement des propriétaires et de l'accès à des ressources adéquates.
En Chine, les mules sont rarement utilisées pour le loisir ou comme animaux de compagnie, étant principalement considérées comme des animaux de travail. Cependant, certaines mules dans les zones rurales peuvent recevoir des soins affectueux. L'intérêt croissant pour les loisirs équestres pourrait inclure les mules, mais les chevaux et les ânes restent privilégiés. Les mules comme compagnons restent très inhabituelles.
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Source
Michel CARTIER. 1993. «La Marginalisation des an ». Annales de la Société Zoologique de France 69 (2): 151-158. https://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/az1993n2a6.pdf.
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