Les ânes Pega des Belles Bourriques de Pont-Loup

Mules Qui peut
28 juin
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 juin

Pourquoi l’âne Pega ????

Pour faire une mule, il faut une jument et un âne. En France nous avons une belle tradition mulassière et quelques belles races d’ânes. Mais ce sont des mules de travail agricole, plutôt lourdes. Lors de la préparation de notre voyage, nous avons eu du mal à trouver des mules de selle. Et en rentrant, nous nous sommes dit que des mules « d’allures »* auraient été intéressantes pour voyager...

Ces équidés rapides et confortables pour le cavalier, possèdent des allures particulières, connues depuis des siècles par les cavaliers voulant voyager loin confortablement.

Nous voulons donc produire des mules de selle « d’allures », et nous sommes tournés vers les pays producteurs, de l’autre côté de l’Atlantique.

Pour maximiser nos chances, il faut des juments d’allures, ainsi que des ânes... Certains ânes dans toutes les races ont des déplacements ressemblant à l’amble, mais c’est très individuel et la transmission de cette caractéristique est aléatoire. Nous avons choisi le Pega, car il est sélectionné pour ces allures spécifiques, et produit des mules d’allures au Brésil ! Aussi sommes-nous partis là-bas pour rencontrer des éleveurs et

parfaire nos connaissances de cette race.

L’âne Pega est une race brésilienne.

Il y a des ânes au Brésil depuis les années 1500, mais le Pega a été créé et sélectionné à partir des années 1800. C’est à cette époque que l’exploitation minière dans le Minas Gerais s’est développée et que le besoin de mules pour le transport s’est fait sentir. Il était donc naturel d'établir l'élevage d'ânes pour la production de mules dans les vallées du Minas Gerais.

A l’origine de la race Pega, on trouve des ânes ibériques, égyptiens, andalous et italiens. L’environnement particulier du Minas Gerais et la sélection des éleveurs ont façonné une race avec des caractéristiques bien spécifiques.

C’est une race essentiellement mulassière au Brésil. Les ânes ne sont pas utilisés pour le travail, les mules leur sont préférées.

L'âne Pega croisé avec une jument donne un excellent produit, le mulet ou la mule d'une capacité incontestable pour le travail, la selle ou le loisir, qui, grâce à sa force, son agilité, sa rusticité et sa sobriété, a un grand avantage sur ses concurrents.

Aujourd'hui, la race Pega fait la fierté de l'élevage national brésilien.

Cette race se distingue par un physique charismatique et des allures particulières. Au Brésil, il y a des

concours d’élevage (conformation) et des concours d’allures.

On reconnaît d’abord un âne Pega à sa conformation longiligne et élancée. Il a comme on dit « de l’air sous le ventre ». Sa tête au profil busqué est trapezoïdale, surtout pas triangulaire. On remarque aussi ses longues oreilles lancéolées, qui parfois ont les pointes qui se touchent.

Sa taille est moyenne, allant jusqu’à 1m40. C’est un âne très docile et vif, proche de l’homme. Il possède des allures particulières, la « marche picada » et la « marcha batida ». La première est similaire au tölt, et la deuxième est une sorte de trot sans temps de suspension. Les deux sont rapides et confortables pour le cavalier.

Croisés avec des juments d’allures, on obtient des mules d’allures qui amblent, töltent ou utilisent la marcha batida, selon les aptitudes des juments. Au Brésil ce sont les Mangalarga Marchador qui sont principalement croisés avec ces ânes.

Icaro et Isabela la relève

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* Mule / cheval « d’allures » : équidé qui possède, en plus du pas, trot et galop, des allures supplémentaires spécifiques, par exemple tölt, amble, marcha picada, marcha batida, saddle rack, amble rompu, running walk, singlefoot, etc.

Ces allures ne comportent pas de temps de suspension et sont en général latérales, sauf la marcha batida, qui est un trot légèrement rompu.